AURRRUR, mais kézako ?

Derrière cet acronyme se trouve le plus haut niveau du cercle vertueux du consommateur.

Parce que la majorité des matérieux utilisés pour les produits du cycle (et en particulier pour les pièces) sont des matériaux nobles, il est assez simple de les valoriser.

Alors AURRRUR c’est Acheter-Utiliser-Réparer-Réutiliser-Reconditionner-Utiliser-Recycler. C’est de l’Upcycling survitaminé !

Les chappes de dérailleur sont en acier ou aluminium, les roulements en aciers à 90%, les boitiers de pédalier en alu, les gaines de câbles et câbles en acier, les cassettes en alu et/ou acier, etc….

Ces métaux sont faciles à redresser, repeindre, limer, bref à rendre fonctionnels à nouveau.

Malheureusement, ce n’est (enfin, ce n’était) pas l’esprit du VTT tel que je l’ai pratiqué. Autour de moi, les plus beaux périphériques sont majoritairement les plus chers et les plus récents. Les anciennes pièces souvent remisées dans un placard ou tiroir et les abîmées jetées (au tri dans le meilleur des cas).


Une modification du marché sous la contrainte

En choisissant de favoriser le reconditionnement et la réparation, j’ai vu au début que je ne répondais pas aux attentes et que le changement d’état d’esprit de mes partenaires de ride n’était pas pour tout de suite. Et puis, la pandémie…

De nouveaux et nouvelles pratiquant.es, des fournisseurs à la peine et des pièces introuvables ont véritablement bouleversé le paysage. Une métamorphose qui continue encore aujourd’hui avec la hausse des coûts généralisés ou les difficultés d’approvisionnement énergétique.

En étant pro_actif sur la recherche de pièces premium dans les petites annonces de sites spécialiés ou généralistes, le constat était clair: il est possible de monter un vélo de trés bonne facture avec du matériel d’occasion et pour moins cher. Ce constat étant tout aussi valable pour les réparations.

« A l’écoute, très correct en prix et ne cherche pas à tout changer à neuf comme n’importe quelle boutique quand c’est réparable ou révisable. »

#Ludovic

Des politiques encourageantes, des bénéficiaires heureux !

Si l’on combine cette multiplicité de causes bien anxiogènes à des pouvoirs publics qui impulsent une politique favorable à la pratique du vélo, on perçoit une évolution (lente mais réelle) des pratiques de mobilité. Ce qui fait plus de vélos sur les routes et les singles, donc plus de pièces à modifier, réparer, etc …

Voilà pourquoi et comment l’idée d’une entreprise artisanale est née, avec un objectif de proposer le meilleur aux meilleurs prix mais JAMAIS en perdant de vue l’objectif de cohérence qui m’anime. A chacun, chacune son bike pour sa morphologie, pour sa pratique, dans son terrain de jeu.

Mon atelier prend soin de trés belles machines modernes aussi bien que de vieux vélos qui se transmettent, des vélos du quotidien, des sortis de cave ou des collectors.

Le plaisir de faire avec précision, minutie, rendre le ou la client.e satisfait.e et être (presque) certain de le ou la revoir, voilà pourquoi Artisan est une revendication.